Assurance-vie : rapporte-t-elle de l’argent ?

L’assurance-vie est perçue comme une enveloppe financière, dont le capital est utilisé pour investir. Le taux de rendement d’une assurance-vie dépend majoritairement du choix de l’investissement, mais aussi d’autres facteurs liés au profil de l’épargnant.

Cependant, avant de déterminer la rentabilité de ce placement, il est nécessaire de faire un petit rappel sur l’assurance-vie.

Que retenir de l’assurance-vie ?

Le principe de l’assurance-vie est simple en ce sens qu’il s’agit d’un placement financier constitué sous forme d’épargne, puis transmis à un ou plusieurs bénéficiaires. L’assureur en prend la gestion pour atteindre les objectifs à moyen et long terme. Le capital constitué produit des intérêts, et ces derniers dépendent du montant investi et du support d’investissement choisi. Par ailleurs, la prime de l’assurance-vie n’est pas débloquée qu’en cas de décès.

Ainsi, il existe des contrats d’assurance-vie avec un seul support, investissement unique, et des contrats avec plusieurs supports, investissement multiple. En cas de décès du souscripteur, la succession est assurée par le ou les bénéficiaires désignés.

Quelle est la rentabilité d’un contrat d’assurance-vie ?

Pour les bénéficiaires qui se demandent ce que rapporte une assurance vie, le fait qu’un contrat d’assurance-vie soit financièrement rentable, dépend de plusieurs facteurs. Au nombre de ces facteurs, il faut distinguer :

  • Le choix de l’investissement

Le capital financier d’un contrat d’assurance-vie est utilisé pour effectuer un ou plusieurs investissements. Dans le premier cas, l’épargne constituée par le souscripteur est utilisée pour les fonds en euros, on parle d’investissement monosupport. Il s’agit de la base de l’assurance-vie, telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Ce type de placement garantit le produit du capital, mais il offre un taux d’intérêt bas qui n’arrive plus à couvrir le taux d’inflation. De plus, il est en constante diminution ; il s’agit d’un rendement moyen de 5,3 % en 2000 contre 1,3 % en 2020 et 1,10 % en 2021. Dans le second cas, il s’agit d’un investissement multisupport, et il comporte deux subdivisions : le fonds en euros et les unités de compte.

Ainsi, les unités de compte, UC, offre un taux de rendement plus élevé, mais aussi un risque plus conséquent, car l’épargnant peut perdre son capital. Ce compartiment comporte des placements comme des parts de SICAV, SCPI, SCI, les ETF, etc. Toutefois, l’assureur ne distribue pas périodiquement le rendement issu de ces placements. En effet, pour que l’épargnant jouisse du rendement des unités de compte, il faut cumuler des variations périodiques.

  • Les caractéristiques du contrat

Il s’agit là d’un autre aspect qui impacte la gestion et la performance d’une assurance-vie. Cet aspect prend en compte des éléments tels que la durée du contrat, les versements, le profil-risque du souscripteur, les retraits d’argent avant terme, etc. Ainsi, le contractant fixe la durée de son contractant et le notifie à son assureur, et à moins de le notifier, le contrat peut être reconduit tacitement.

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Quant aux versements, il en existe de 3 différentes options : le versement initial, les versements complémentaires libres et les versements programmés.

  • Les frais liés au contrat 

Pour apprécier la rentabilité d’un contrat d’assurance-vie, il faut aussi étudier les frais liés à sa mise en exécution. Ainsi, l’on distingue généralement 3 différents frais à savoir :

  • Les frais d’entrée qui sont appliqués sur chaque versement et qui sont de l’ordre de 0 à 5 % selon l’institution de bancassurance ;
  • Les frais de gestion de contrat qui sont annuels et compris entre 0,5 % et 1 %. Ils ne sont pas les mêmes pour les fonds en euros et les UC ;
  • Les frais d’arbitrage qui s’appliquent lorsque de l’argent est transféré d’un fond à un autre.
  • Le cadre fiscal.

Les notions de fiscalité et d’assurance-vie sont indissociables, en ce sens qu’ils interviennent lors du rachat ou du dénouement du contrat. Pour un rachat, l’âge du contrat est le principal critère qu’il faut observer. Ainsi, un contrat de plus de 8 ans donne lieu à un abattement fiscal annuel de 4 600 euros, il est appliqué sur les intérêts retirés. La date des versements n’influence pas le montant de l’abattement.

Par contre, s’il s’agit d’un couple, l’abattement fiscal est porté à 9 200 euros. Seuls les intérêts sont taxés lorsqu’il s’agit d’un contrat datant de moins de 8 ans. Ces taxes prennent la forme de l’impôt sur le revenu IR ou du prélèvement forfaitaire, PFU. Par ailleurs, lorsque les primes ont été versées après le 27 septembre 2017, la fiscalité n’est plus pareille pour un rachat.

Des prélèvements sociaux et l’IR ou le prélèvement forfaitaire, PFU, à 12,8 % sont nécessaires pour les contrats de moins de 4 ans à 8 ans. Cette fiscalité s’applique sur des parts de versement inférieures ou supérieures à 150 000 euros. Pour un contrat de plus de 8 ans, des prélèvements sociaux, l’impôt sur le revenu ou le PFU à 7,5 % et à 12,8 %, après un abattement, les prélèvements sociaux seront appliqués. Ceux-ci dépendent du montant de la part.

Confiée à des professionnelles, une assurance-vie peut rapporter de l’argent. Pour cette raison, le contrat d’assurance-vie qui rapporte fait toujours partie des conseils d’investissements prodigués aux clients qui veulent faire fructifier leurs avoirs.

En espérant que cette question « est-ce qu’une assurance vie rapporte de l’argent ? » est désormais clairement répondue pour vous.

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